L’Union syndicale Solidaires a été reçue par Manuel Valls ce jeudi 17 avril.
Alors même que le résultat des élections municipales, véritable camouflet pour le Parti socialiste au pouvoir, auraient pu conduire le gouvernement à tourner le dos aux politiques libérales et à réorienter sa politique pour répondre enfin aux attentes des salarié-es, des jeunes, des retraité-es et des chômeurs/chômeuses, c’est le contraire qui se produit !
Le Premier Ministre a confirmé le choix de mettre en œuvre un plan d’austérité sans précédent !
Cela va se traduire par un nouveau transfert des revenus des ménages, y compris les plus défavorisés, vers les entreprises, y compris les plus riches.
Les 50 milliards d’économies annoncées seront réalisées à hauteur de 18 milliards sur le budget de l’Etat, 11 milliards sur les Collectivités territoriales, 10 milliards sur l’assurance maladie et 11 milliards sur les autres dépenses de protection sociale.
Ce sont les ménages, les salarié-es, les chômeurs/chômeuses et les retraité-es qui vont être mis à contribution :
- poursuite du gel du point d’indice dans la fonction publique (gel depuis 2010 sous Sarkozy) ;
- gel de la revalorisation des prestations sociales pendant 18 mois ;
- gel de la revalorisation des retraites pendant 18 mois ;
- remise en cause des augmentations de certains minima sociaux comme le RSA qui avait été annoncés lors de la Conférence sur la pauvreté ;
- poursuite des suppressions d’emplois dans la Fonction publique (sauf dans l’éducation nationale, la police et la justice) ;
- mise à mal des services publics.
Ces économies visent à faire financer par les salarié-es, par les fonctionnaires, par les retraité-es les cadeaux faits aux entreprises sans aucune contre-partie : le crédit impôt compétitivité (20 milliards) et l’allégement des cotisations patronales pour la branche famille (10 milliards). La fiscalité des entreprises va baisser alors que la remise à plat de la fiscalité des ménages annoncée en décembre est passée à la trappe.
Cette politique s’inscrit complètement dans l’exigence du Medef de baisse du « coût du travail » sans remettre en cause une seule seconde le « coût du capital ». Elle est conforme aux directives européennes qui visent à en finir avec ce qui reste de modèle social en France comme en Europe.
Or ces politiques d’austérité ne sont pas de nature à permettre une relance économique. Au contraire, elles contribuent à une logique de récession, qui conduira à de nouveaux déficits publics… et à de nouvelles mesures d’austérité comme c'est le cas dans les pays européens qui ont subi des politiques de ce type !
Le gouvernement répond aux exigences du patronat qui va continuer à exiger toujours plus !
Pour l’Union syndicale Solidaires, c’est d’une autre politique dont nous avons besoin, une politique qui mette la priorité sur les droits sociaux, l'emploi, l’augmentation des salaires, l’amélioration de la protection sociale et des services publics. Cela passe nécessairement par un autre partage des richesses, un autre partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits.
Pour imposer d’autres choix, il est nécessaire de construire des mobilisations sociales importantes. Le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs/travailleuses doit être l’occasion de faire entendre nos revendications tout comme la journée de grève du 15 mai dans la Fonction publique. Il nous faudra aller au-delà et Solidaires propose à toutes des organisations syndicales de construire ensemble une riposte de grande ampleur contre ce plan d’austérité économiquement dangereux et socialement injuste !
Le discours de politique générale du premier ministre a confirmé ce que nous craignions: La fonction publique, et particulièrement la Territoriale, les services publics et la santé seront sacrifiés sur l’autel de l’austérité.
Dans le cadre affiché de la recherche de 50 milliards de réduction des « dépenses » publiques, annoncer 19 milliards pour la Fonction Publique d’État, 10 milliards pour les collectivités territoriales et 10 milliards pour le secteur de la santé, c’est le signe d’une mauvaise « Valls » à 4 temps qui fragilise encore plus des secteurs pourtant nécessaires à la cohésion sociale.
Ce discours valide donc :
• La poursuite des attaques sur le salaire des fonctionnaires (gel du point d’indice, menace sur les avancements etc.)
• La poursuite des suppressions de postes
• La fragilisation toujours accentuée sur les services de santé et sur la sécurité sociale
• Les menaces sur la fonction publique territoriale
En effet ce discours, en cohérence avec les projets de métropolisation, dresse un avenir inquiétant pour les agents des collectivités territoriales avec l’annonce de la réduction du nombre de Régions dès 2017, la disparition des Départements en 2021 et la fin annoncée de la clause de compétence générale.
Des annonces budgétaires régressives seront faites dans les jours qui suivent…
Ce discours confirme la politique d’austérité pour les agents de la fonction publique, il va à l’encontre de l’intérêt général en mettant en cause les services de proximité chers aux usagers. Par ces attaques le gouvernement n’a qu’un but nous faire payer la crise, financer les cadeaux aux patrons et au capital au détriment des services publics et de la protection sociale.
Il est vraiment temps que les agents de la fonction publique, dans l’unité la plus large, prennent le chemin de la mobilisation pour l’avenir même des services publics, de nos emplois et nos statuts.
SUD CT / SOLIDAIRES FONCTIONS PUBLIQUES APPELLE À CONSTRUIRE UNE GRANDE JOURNÉE INTERSYNDICALE FONCTIONS PUBLIQUES DE GRÈVE ET DE MANIFESTATION LE 15 MAI PROCHAIN.
Le 15 avril 2014
Le gouvernement HOLLANDE / VALLS signe l'arrêt de mort de la fonction publique en général, et de la fonction publique territoriale en particulier, sous les ordres du capital : 50 milliards volés aux ménages et aux fonctionnaires pour enrichir le patronat.
La fusion des régions, la suppression des départements, la métropolisation c'est la disparition des services publics de proximité ( poste, maternité, hôpital...)
L'austérité qui s'abat sur nous programme la fin de toute vie sociale associative et culturelle dans nos territoires et villages. ( festivals, sports etc.) C'est la disparition de milliers de postes dans la territoriale, l'explosion du taux de chômage, l'augmentation des travailleurs pauvres et la dégradation du tissu économique et social.
Face à la violence de ces attaques, notre mobilisation est une défense légitime.
Toutes et tous dans la rue le 15 mai,
imposons une autre politique.
C'est pas moi, c'est l'autre.....au royaume des aveugles, les borgnes ne sont ils pas Rois ? La claque des Municipales 2014 dans notre département prend un relief particulier, notre mouvement syndical a pourtant tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises, mais voilà nous n'étions pas assez représentatifs pour la direction du Parti socialiste Landais....Un déni en quelque sorte, bien qu'étant sur le terrain tout au long de l'année, aucune réponse à nos courriers, aucun écho face aux alertes de toute nature que nous avons remontées à partir de la base....Bizarre, le constat sélectif du Président du Conseil Général des Landes...SUD-CT 40 pourtant a rappelé au 1er secrétaire fédéral du PS que le compte n'y était pas dans notre département pour une gauche de transformation, optant pour des solutions nouvelles dans le sens de l'intérêt général, et non un PS d'accompagnement …en faveur du Medef.
Dans les Landes , il est indispensable d'ouvrir de nouvelles voies en renouant avec la base qui veut réellement faire bouger les lignes. Les Landais viennent de dire STOP aux vieilles solutions et vieilles recettes en marquant leur frustration certes par rapport à la politique menée par le gouvernement mais pas seulement, car au niveau départemental, il y a une réelle incapacité à prendre conscience de l'urgence à faire émerger de nouvelles solidarités.