Un récapitulatif pour tous les agents landais du contenu des mails
que nous avons envoyés à nos adhérents, par l'intermédiaire de notre newsletter "InfoSUD"
depuis le début cette pandémie :
- Etablissement d'Hébergement pour personnes Agéés Dépendantes
et Branche d'Aide à Domicile en sous France,
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- Des services sociaux affaiblis qui doivent malgré tout affronter la crise sanitaire,
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- Je travaille ou je ne peux plus travailler en situation de crise sanitaire ?,
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- COVID19, est-ce que je suis réquisitionné.e ?,
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- Peut-on m'imposer des congés ?,
Hors loi urgence sanitaire, cliquez ici
Durant la loi urgence sanitaire, cliquez ici
Le Service Publique Territorial et ses agents.e.s, en première ligne face à l'urgence sanitaire
En l’absence de liste claire et arrêtée précisant quelles sont les activités indispensables à la vie de la collectivité, de nombreux services publics continuent d’être ouverts à la population, ceci variant sensiblement d’ailleurs d’une collectivité à une autre. Globalement, on retrouve cependant les mêmes services et les mêmes agent.es.
La plupart des agent.e.s sont des fonctionnaires de catégorie C, des ouvrier.e.s et des employé.e.s, qui touchent aux alentours du SMIC : agent.es sociaux répondant aux urgences quotidiennes et dans de nombreux endroits, assurant le lien avec nos ainé.es notamment dans les EHPAD ; agent.es techniques assurant l’hygiène des services encore ouverts et la propreté minimale des rues ; ATSEM et animateurs-trices des écoles et centres aérés chargé.e.s de l’accueil des enfants de parents réquisitionné.e.s, adjoints techniques chargés du ramassage des or-dures, adjointes et adjoints administratifs assurant l’état-civil pour les naissances et les décès, les pompiers, les policiers municipaux... Une autre catégorie de personnels est également sollicitée : les travailleuses et travailleurs sociaux et médico-sociaux, assistant.es sociales, éducateur-trices, qui interviennent auprès des populations les plus précaires et dans le cadre de la Protection de l’Enfance.
Majoritairement des femmes, les agent.e.s sont encore sur le terrain et maintiennent les services nécessaires à la population, souvent sans protection, faute notamment de masques.
Ces masques dont les stocks n’ont pas été renouvelés après la crise du SRAS, en 2003, parce que jugés trop chers par la Cour des Comptes et les derniers ministres de la santé, au nom des sacro-saintes économies.
Ces masques que nous ne produisons presque plus parce que la mondialisation de l’économie spécialise certaines productions dans certains territoires et délocalise les autres au nom de la rationalisation capitaliste, de la baisse des coûts de production et pour l’accroissement des bénéfices.
Ces masques que nous n’avons pas entreposé parce que l’économie de marché nous impose de produire à flux tendu. Des stocks qui "immobiliseraient" de l’argent qui ne "travaillerait" pas.
Ces masques que nous ne pouvons pas obtenir rapidement parce que dans le cadre de cette gestion à flux tendu, le moindre petit grain de sable ou de virus dans la chaîne de production fait dé-railler cette "belle mécanique" qui ne peut plus produire faute de matière première, faute de salarié.e.s ...
La pénurie de masques matérialise à souhait ce terrible monde, dysfonctionnant aujourd’hui et dont nous ne voulons plus demain :
• l’absence de respect des agent.e.s, des salarié.e.s, et de leurs conditions de travail, au risque de leurs vies,
• la remise en cause du temps de travail, du temps de repos, des congés, et parfois des salaires (contractuel.le.s, vacataires...),
• la privatisation de nos besoins sociaux essentiels, notamment notre santé, au détriment d’un service public agonisant,
• la délocalisation de la production qui génère la surexploitation des travailleurs-euses étranger.e.s, transports intercontinentaux et pollution, pénurie et chômage ici,
• une économie financiarisée, boursicotante, qui espère probablement son salut des 350 mil-liards de financement publics annoncés, mais que nous paierons demain,
• la charité du 1er milliardaire français, adepte de l’évasion fiscale massive, se faisant passer pour un humaniste en offrant quelques millions de masques,
• des gouvernant.e.s menteurs et incapables, ne représentant que les intérêts des patrons et des actionnaires, au détriment des besoins de l’ensemble de la population.
Simples agent.e.s que nous sommes, nous avons de simples exigences :
• fermeture de tous les services non essentiels à la résolution de la crise sanitaire en cours,
• protection optimale pour tou.te.s les agent.e.s qui doivent travailler : masques, gants, lu-nettes, blouses... sinon droit de retrait,
• maintien de l’ensemble des droits des agent.e.s sans travail et notamment du salaire et des contrats, pour les fonctionnaires, comme pour les contractuel.le.s, les vacataires, les prestataires de service,
• refus de toute remise en cause du temps de travail, du temps de repos, des congés annuels, et embauches correspondantes, grâce à des financements publics dédiés.
Alors oui, si l’Etat ne dit pas ce qui est indispensable à la vie de la collectivité , nous pensons pour notre part, et avec elle, pouvoir définir ensemble ce que sont les besoins essentiels à la Population. Dans ce cadre, améliorer les conditions de production, de travail et de rémunération des agent.es qui pourvoient à ces services est indispensable, tout comme dans les situations de crise sanitaire, la protection de leur santé, leur équipement et leur surveillance médicale doit être une priorité absolue. Nos services publics, nos vies, valent plus que leurs profits.
Communiqué Fédéral du 24 mars 2020
PRENEZ BIEN SOINS DE VOUS ET DE VOS PROCHES.
LE BUREAU DE SUD CT DES LANDES.
Malgré le "fonctionnaire bashing" de ces 30 dernières années et les attaques incessantes contre nos services publics, contre nos statuts, contre nos retraites, contre nos salaires, contre nos conditions de travail... les fonctionnaires sont une fois de plus en 1ère ligne pour assurer les réponses essentielles à la crise sanitaire du coronavirus.
La Fédération SUD CT salue chaleureusement l’ensemble des agent.e.s, et plus largement des salarié.e.s, qui répondent aux besoins urgents des habitant.e.s. Nous avons une pensée particulière pour les soignant.e.s, mais aussi pour toutes et tous les territoriaux, mobilisé.e.s, qui accueillent l’ensemble des populations dont les plus précaires d’entre elles.
Et pourtant !
La Fédération SUD CT constate aujourd’hui encore que les préconisations des autorités sanitaires ne sont pas appliquées de façon uniforme sur le territoire.
Certaines collectivités territoriales continuent à faire travailler des agent.es dont les missions ne sont pas indispensables. Quelle urgence y a-t-il, dans les collèges, les lycées, les écoles, à assurer du nettoyage dans des locaux inoccupés, à faire tailler des haies par des adjoint.es techniques, à maintenir l’ensemble des administratifs dans des accueils fermés au public ?
Les mairies notamment, dont certaines sont en vacance de pouvoir suite à des élections ni faites ni à faire, maintiennent des services inutiles et mettent en danger leurs agent.es qui assurent des missions sans aucune protection.
Comme dans nombre d’entreprises privées, des productions inutiles perdurent, des salarié.e.s et des agent.e.s sont mis.es en danger par des préfectures et par un gouvernement schizophrène qui multiplie les injonctions paradoxales : « restez chez vous", mais « il faut aller travailler pour maintenir l’activité ».
Leur souci premier de maintenir le bizness se traduit également par leur peur de voir les salarié.es et les agent.es remettre en cause la sacro-sainte valeur travail, sur laquelle prospère l’aliénation des travailleur.es depuis des générations.
Le fantasme du gouvernement, telles les déclarations de Pénicaud aux entreprises du BTP, comme celles des exécutifs locaux dans leur souci de bétonner leur Plan de Continuité des Activités, expriment bien leur inquiétude devant des hommes et des femmes qui "profiteraient" de cette crise pour ne rien faire ! Leur seule préoccupation, le bizness !
Nous exigeons des informations claires qui s’imposent aux employeurs définissant les services indispensables pour maintenir un service essentiel à la population sans mettre en danger les agent.e.s ?
Mais si le gouvernement est silencieux sur ces questions de services socialement nécessaires, il est très clair dès qu’il s’agit de dégrader les droits des agent.es :
maintien de la journée de carence,
projet de loi en cours visant à attaquer le temps de travail, le repos hebdomadaire, les congés annuels.
La Fédération SUD CT continue à revendiquer le paiement intégral des agent.e.s "confiné.e.s", quelque soit leur statut (fonctionnaire, contractuel, vacataire).
Nous continuons à dénoncer la libre administration des collectivités qui permet à chaque maire, président.e, etc. de s’affranchir, pour le meilleur ou pour le pire, selon son bon vouloir, des mesures communes de protection des agent.es placé.es sous leur responsabilité.
Et ceux qui manquent d’humanité aujourd’hui devront en rendre compte à la fin de cette période de crise !
Paris, la Grange aux Belles, le 20 mars 2020
Le communiqué version pdf, cliquez ici